Le programme Cohort Network for Adolescents and Youth with Multiple Mental Health Conditions (CALM), l’un des plus récents programmes intégrés de découverte de l’Institut ontarien du cerveau, transforme la recherche sur les multiples problèmes de santé mentale qui touchent les jeunes.

Financée pour la première fois en 2023, l’équipe du programme CALM est déjà en train de transformer la façon dont les soins cliniques sont offerts aux jeunes. Fondé sur les principes de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI), le programme CALM veille à ce que ses recherches reflètent les besoins diversifiés des jeunes partout au Canada. En ce sens, il veille à ce que leurs expériences vécues façonnent tous les aspects du programme. « Nous voulons nous assurer que les voix des jeunes ayant des expériences diversifiées sont incluses, non seulement sur le plan de la culture et de l’origine ethnique, mais aussi en matière d’accessibilité, de langue ou d’autres besoins, a expliqué Shanique Edwards, présidente du Comité sur la DEI.

«Au sein de l’équipe de Calm, l’engagement des jeunes n’est pas une idée accessoire — cela fait partie intégrante de tout ce que nous faisons. Le leadership des jeunes nous aide à découvrir les obstacles à l’équité et à combler les lacunes dans les soins qui pourraient passer sous le radar de la recherche traditionnelle.»

- Shanique Edwards, Présidente du Comité sur la DEI

La présence de multimorbidité en santé mentale, comme la dépression, l’anxiété, les troubles de l’alimentation et la toxicomanie, peut avoir des répercussions profondes sur le bien-être affectif, physique et social d’une jeune personne, souvent avec des conséquences à long terme. Malgré le besoin évident d’intervenir rapidement et efficacement, les jeunes qui sont aux prises avec de multiples problèmes de santé mentale sont souvent exclus de la recherche et de l’innovation clinique. Le programme CALM s’attaque à cette lacune en étudiant la progression de ces problèmes au fil du temps. On travaille à cibler les facteurs de risque et de protection et à développer des interventions précises adaptées aux besoins uniques de ces personnes.

« Au sein de l’équipe de Calm, l’engagement des jeunes n’est pas une idée accessoire — cela fait partie intégrante de tout ce que nous faisons. Le leadership des jeunes nous aide à découvrir les obstacles à l’équité et à combler les lacunes dans les soins qui pourraient passer sous le radar de la recherche traditionnelle, a expliqué Shanique Edwards. L’un des plus grands obstacles que nous avons notés est l’accès à de l’information en langage clair. Nous sommes déterminés à présenter les possibilités de façon claire et uniforme, en veillant à ce que personne ne soit laissé derrière. »

L’étude du programme CALM est conçue comme une étude observationnelle longitudinale, dont l’objectif est de recruter 3 200 participants sur cinq ans. Cette étude ambitieuse vise à dénouer la complexité des problèmes de santé mentale chez les jeunes en recueillant des échantillons génétiques et des données détaillées sur la santé mentale et physique, sur le comportement et sur le fonctionnement. L’un des principaux objectifs du programme CALM est de découvrir de nouvelles informations sur la progression et l’incidence de ces problèmes. Il est essentiel de toujours se poser cette question : « Qui sommes-nous peut-être en train d’oublier? ». En cas de doute, nous faisons une pause, nous réévaluons et nous nous adaptons pour nous assurer que notre étude reflète tout le spectre des expériences vécues par les jeunes », a ajouté Shanique Edwards.

Ce qui distingue vraiment le programme CALM, c’est son Groupe consultatif jeunesse, composé de personnes ayant une expérience vécue, qui aident à mieux comprendre de multiples problèmes de santé mentale et orientent l’étude en fonction des enjeux dans la vraie vie. Grâce aux partenariats avec des établissements de soins de santé de premier plan comme le centre CAMH, l’hôpital SickKids, le Centre de santé mentale Royal Ottawa, le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), le Hamilton Health Sciences et le Mathison Centre for Mental Health Research & Education/Alberta Health Services, la portée et les répercussions du programme CALM s’en trouvent décuplées.

« Le fait de faire partie du Groupe consultatif jeunesse du programme CALM m’a permis de faire valoir mon expérience de vie. Ça a été une expérience révélatrice d’apprendre de chercheurs et d’autres conseillers jeunesse, car ils apportent différentes perspectives sur ce que cela signifie de vivre avec de multiples problèmes de santé mentale. Le sommet du programme CALM a été une expérience incroyable. C’était la première fois que j’avais l’impression de faire partie de l’équipe de recherche, et non pas seulement d’être un patient », a déclaré Aidan Mohamed, membre du Groupe consultatif jeunesse du programme CALM.

L’engagement de CALM à améliorer les soins cliniques et à outiller les patients et les personnes soignantes va au-delà de la recherche. L’équipe a déjà élaboré son premier document axé sur l’application des connaissances en collaboration avec les jeunes, lequel s’intitule Living with Multiples Mental Health (Vivre avec des multimorbidités en santé mentale). Cette initiative promet des interventions plus efficaces et plus personnalisées. Elle ancre un nouveau point de repère pour la recherche et les soins en santé mentale chez les jeunes, en plus d’améliorer la vie des jeunes qui doivent composer avec de multiples problèmes de santé mentale.

Apprenez-en plus sur la façon dont le programme CALM redéfinit l’avenir des soins en santé mentale pour les jeunes.

Image d'en-tête gracieusement fournie par CALM