Les lésions cérébrales graves peuvent modifier radicalement le parcours de vie d’une personne. Prenons le cas de Michael (ce n’est pas son vrai nom) qui a souffert de graves lésions cérébrales à la suite d’un accident de voiture. Ses lésions signifiaient qu’il souffrait de problèmes de mémoire, d’impulsivité, de dysarthrie, de douleur chronique, de dysrégulation émotionnelle, de mauvaise gestion de l’argent et de nombreux autres problèmes.
Avec tous les changements dans sa vie, il a connu un niveau d’anxiété et de dépression considérable. Une altercation physique l’a fait atterrir dans le système judiciaire, et c’est alors que l’Ontario Brain Injury Association (OBIA) est intervenue pour l’aider, lui et son équipe juridique, à s’orienter dans le système de justice pénale, qui n’est pas conçu pour les personnes vivant avec des lésions cérébrales.
Cela signifiait assister à de nombreuses rencontres, et s’assurer qu’elles étaient planifiées pour s’adapter au handicap, et accompagner cette personne à travers le processus de probation, un plan de réintégration communautaire et plusieurs rendez-vous médicaux, un cheminement qui lui a finalement permis d’être accepté dans un programme de lésions cérébrales acquises.
Une situation comme celle-ci peut être éprouvante pour tout individu et en particulier pour une personne souffrant de lésions cérébrales. L’équipe de l’OBIA a travaillé en étroite collaboration avec son médecin de famille, son avocat spécialisé en préjudices corporels, un agent de logements communautaires et de nombreux autres experts pour l’aider à s’orienter dans le système. Grâce à ce modèle de soins intégré, cet homme bénéficie d’une autre chance dans la vie et des meilleurs soins possible pour son rétablissement, ce qui n’aurait peut-être pas été possible sans une ressource communautaire comme l’OBIA.
Le programme Brief Intensive Case Management – Acquired Brain Injury (Brève intervention en gestion de cas intensive – Lésion cérébrale acquise) de l’OBIA prend en charge un grand nombre de situations diverses. Après avoir été nommé l’un des récipiendaires du programme GEEK de l’Institut ontarien du cerveau, recevant 140 000 $ sur deux ans, il a réussi à obtenir beaucoup plus de succès.
Le financement GEEK de l’IOC était destiné à renforcer le programme Brève intervention en gestion de cas intensive, une initiative qui relie les personnes vivant avec des lésions cérébrales acquises et des diagnostics concomitants de toxicomanie et/ou de santé mentale aux soins primaires et à d’autres services. Le programme appuie un modèle intégré de soins pour soutenir ces personnes ayant des besoins complexes.
Plus important encore, le soutien du programme GEEK de l’IOC a permis au programme Brève intervention en gestion de cas intensive de rester opérationnel, tout en créant la possibilité d’obtenir du financement supplémentaire. Grâce au soutien financier supplémentaire, l’OBIA a été mieux en mesure d’évaluer l’efficacité de son programme.
« Lorsque j’ai rencontré le bailleur de fonds initial de ce programme et qu’il a appris que le programme GEEK de l’IOC l’avait financé avec une forte composante d’évaluation, le bailleur de fonds était impatient de réinvestir dans le programme », a déclaré Ruth Wilcock, directrice générale de l’OBIA. « Il nous a donné des fonds pour étendre le programme à une autre communauté du Nord-Est de l’Ontario. »
Le financement a aidé les clients à accéder à l’essentiel tel que le logement, le soutien du revenu, les soins médicaux, les rendez-vous spécialisés et à alléger le fardeau des aidants.
Dans un scénario très différent, le personnel de l’OBIA a soutenu une femme plus âgée qui souffrait de troubles de la mémoire à la suite de lésions cérébrales. Elle résidait dans un appartement dont le loyer était supérieur à ce qu’elle pouvait se permettre avec son seul revenu de prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada. Malheureusement, en raison des troubles de la mémoire, elle a négligé d’envoyer des documents pour rester sur la liste d’attente pour obtenir un logement au loyer indexé sur le revenu dans sa communauté, une liste sur laquelle les gens figurent pendant de nombreuses années.
L’OBIA a pu défendre ses intérêts et faire en sorte qu’elle soit replacée là où elle était sur la liste d’attente. Cependant, il y avait dans sa région une telle pénurie de logements abordables sûrs qu’un logement n’était toujours pas disponible. Comme elle ne pouvait pas conserver son appartement en raison de sa situation financière, l’OBIA l’a mise en relation avec l’agent de logement local et ils ont travaillé ensemble pour lui trouver quelque chose d’abordable temporairement. L’équipe de l’OBIA a également communiqué avec le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées pour demander un supplément de sa prestation d’invalidité du Régime de pensions du Canada et a également assisté à ces rencontres. Elle réside maintenant dans un appartement d’une chambre et est passée à d’autres mesures de soutien du revenu.
Les lésions cérébrales peuvent nuire au bien-être d’une personne et si elle se retrouve dans les situations évoquées, elle peut avoir du mal à gérer sa santé, à assumer ses responsabilités et à conserver de saines habitudes de vie. Ce ne sont que deux exemples de la diversité des situations vécues par les Ontariens vivant avec des lésions cérébrales et des façons uniques dont l’OBIA est en mesure d’intervenir et d’aider.
Le financement et le soutien du programme GEEK de l’IOC ont permis à l’OBIA d’élaborer un dossier de soutien pour son travail et d’obtenir du financement consécutif auprès d’autres sources. Grâce au généreux soutien de donateurs communautaires, le travail de l’OBIA se poursuivra et les individus qui dépendent de son aide verront enfin la lumière au milieu de l’obscurité.