Nous le répétons sans cesse, notre moteur à l’Institut ontarien du cerveau (IOC) est d’améliorer la vie des personnes touchées par les troubles cérébraux. Nous le faisons en sensibilisant davantage les gens à la santé du cerveau et en partageant les connaissances et les ressources le plus largement possible. Pourtant, il reste encore beaucoup à découvrir en ce qui concerne notre compréhension globale des troubles cérébraux et de la santé du cerveau.

En février dernier, motivé par un élan à la fois national et mondial en faveur de l’amélioration de la santé du cerveau, l’IOC a publié un rapport historique intitulé La santé du cerveau en Ontario : élaboration d’une approche intégrée. Mieux connu sous son acronyme « BHIO », le rapport décrit l’état actuel des troubles cérébraux en Ontario et préconise une approche scientifique en équipe pour la recherche sur la santé du cerveau. Le rapport vise à accroître la sensibilisation aux troubles cérébraux, à promouvoir l’adoption d’une collaboration intersectorielle pour répondre aux besoins de la communauté de la santé du cerveau et à éclairer la planification des programmes et des ressources, les politiques et la prise de décisions pour aider les personnes atteintes de troubles cérébraux.

À l’aide de données administratives sur la santé, BHIO permet de comprendre les nombreuses personnes atteintes d’un trouble cérébral (ou nouvellement diagnostiqué), la co-occurrence des troubles cérébraux et ses coûts sur le système de santé provincial. Les treize troubles cérébraux examinés dans le rapport BHIO – définis comme des troubles liés à la fonction cérébrale et la perturbant – sont les tumeurs cérébrales malignes et non malignes, la paralysie cérébrale, la démence, l’épilepsie, la maladie des motoneurones, la sclérose en plaques, le parkinsonisme, la schizophrénie, le spina-bifida, la lésion médullaire, l’accident vasculaire cérébral, la crise ischémique transitoire et le traumatisme cérébral, dont la commotion cérébrale. En discutant avec des organismes communautaires et des spécialistes en contenu, nous avons pu comprendre comment l’information sur ces troubles s’aligne avec ce que nous voyons sur le terrain.

Qu’avons-nous appris?

  • Un Ontarien sur trois vit avec un trouble cérébral, ou en développera un au cours de sa vie.
  • Plus de 2,45 millions de personnes en Ontario ont un ou plusieurs des treize troubles cérébraux évalués dans ce rapport.
  • Une personne sur six ayant l’un des treize troubles cérébraux évalués aura au moins un autre problème cérébral concomitant.
  • Lorsque nous avons exploré la relation entre la santé mentale et l’utilisation des services de santé liés à la toxicomanie, nous avons constaté que les personnes atteintes de troubles cérébraux avaient recours à ces services de santé de deux à cinq fois plus souvent que la moyenne des Ontariens et Ontariennes.
  • Ce qu’il en coûte au système de santé ontarien pour traiter des personnes atteintes de troubles cérébraux est de deux à plus de dix fois plus élevé que ce qu’il en coûte pour la moyenne des gens.

Depuis février 2023, l’IOC a étendu le projet BHIO à l’ensemble du pays. Les infographies accessibles au public pour chaque trouble cérébral sont diffusées sur les plateformes de médias sociaux de l’IOC et ont été consultées ou téléchargées plus de 400 fois. La page Web de BHIO contenant des visualisations de données pour les organismes de défense a été consultée plus de 1 000 fois.

Ces informations ont également été exploitées par la Stratégie canadienne de recherche sur le cerveau dans son appel au gouvernement fédéral pour son programme Brain Health Moonshot. « Le projet BHIO, qui repose sur des données probantes, met en lumière la prévalence des troubles cérébraux et leur nature interconnectée, dévoilant ainsi le besoin urgent d’un front commun pour faire en sorte que la recherche sur le cerveau soit une priorité nationale. Les retombées vont au-delà des vies individuelles, elles résonnent dans notre système de santé et dans notre société. Forts de ces connaissances, nous avons la responsabilité de stimuler la recherche, l’innovation et les soins en investissant directement et massivement et dans la recherche sur le cerveau au Canada », s’est exprimée Jennie Z. Young, directrice générale.

En tant qu’ambassadeurs et défenseurs de la santé du cerveau, nous espérons que ce rapport continuera de faciliter le dialogue et qu’il unira la communauté de la santé du cerveau vers notre objectif commun d’améliorer la santé du cerveau de la population canadienne. « Connaissant l’impact économique et sociétal des troubles cérébraux, il est temps de penser et d’agir différemment en matière de santé cérébrale », a affirmé le Dr Tom Mikkelsen, président et directeur scientifique de l’IOC.

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