À l’Institut ontarien du cerveau, une grande partie de notre travail consiste à traduire la recherche et l’innovation en langage courant pour explique les avantages concrets de la science.

Ce travail s’étend au-delà des forums universitaires, et nous nous efforçons de transformer les découvertes faites en laboratoire, les essais cliniques et les traitements en applications pratiques. Nous voulons également mettre en lumière l’expérience vécue par les patients, les personnes soignantes et les personnes qui se portent à la défense des patients, en veillant à ce que leurs points de vue soient au cœur des conversations sur la santé du cerveau. L’une des façons dont nous soutenons ces objectifs est d’organiser trois conférences publiques chaque année, et d’y partager les mises à jour et les points de vue de divers experts sur les progrès en neuroscience, les progrès en neurotechnologie, l’intégration de la communauté dans les soins, et plus encore.

Notre série de discussions publiques 2023-2024, Les bases de la santé du cerveau, a fait un « zoom arrière » sur la santé cérébrale, c’est-à-dire que nous avons donné à notre auditoire l’occasion de redécouvrir ce que cela signifie globalement d’avoir une bonne santé neurologique. Axées sur six conseils toujours d’actualité pour la santé du cerveau, les conférences organisées par les membres de l’équipe de l’IOC ont traité de l’importance de bouger pour le cerveau, du besoin pour le cerveau de se détendre et de dormir, et de comment le fait de manger et de socialiser optimise la santé cérébrale.

Les panélistes de chaque conférence ont donné des conseils pratiques pour favoriser la santé du cerveau.

Les experts à la conférence Bouger pour la santé du cerveau étaient d’accord pour dire que l’une des meilleures façons d’intégrer le mouvement dans ses habitudes est de le faire en dehors d’un contexte médical. En fait, repenser l’emplacement est en grande partie ce qui a motivé Sarah Lambert à créer Ora Medical, une entreprise de neurotechnologie soutenue par l’IOC. Elle s’est rendu compte que la clientèle pédiatrique à mobilité réduite qui participait à des séances de physiothérapie n’arrivait pas toujours à atteindre le niveau de constance nécessaire pour progresser de façon optimale. Elle a donc mis au point un dispositif d’entraînement en mains libres appelé « Levity », que les patients peuvent utiliser de la maison quand ils le souhaitent. « Nous améliorons leur niveau d’activités quotidiennes, et je pense que c’est vraiment la clé, a-t-elle affirmé. J’ai reçu une vidéo d’une mère me montrant son enfant jouant au tennis, et l’enfant déclarait maintenant se sentir normal. Ça, c’est le sentiment le plus formidable que nous puissions ressentir. »

«Nous améliorons leur niveau d’activités quotidiennes, et je pense que c’est vraiment la clé. J’ai reçu une vidéo d’une mère me montrant son enfant jouant au tennis, et l’enfant déclarait maintenant se sentir normal. Ça, c’est le sentiment le plus formidable que nous puissions ressentir.»

- Sarah Lambert, Fondatrice du Ora Medical et créatrice de l'entraineur démarche pour les enfants

Au début de la conférence Dormir et se détendre pour la santé du cerveau, le Dr Stuart Fogel, chercheur en neurosciences cognitives et directeur de la recherche en neurosciences du sommeil à l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal, a été invité à décrire en quoi consiste une bonne nuit de sommeil. Sa réponse a peut-être surpris l’auditoire lorsqu’il a fait remarquer que, bien qu’on nous ait souvent dit qu’il fallait viser huit heures de sommeil par nuit, c’est davantage une moyenne qu’un objectif universel. « Certaines personnes fonctionneront bien avec cinq ou six heures de sommeil. « Mais d’autres en auront besoin de neuf ou dix heures pour se sentir bien », a-t-il expliqué. Le Dr Fogel a également souligné que nos habitudes de sommeil changeront tout au long de notre vie. Entre notre naissance et le début de la vingtaine, nos besoins diminueront, puis augmenteront peut-être dès le milieu de la trentaine.

«Certaines personnes fonctionneront bien avec cinq ou six heures de sommeil. Mais d’autres en auront besoin de neuf ou dix heures pour se sentir bien.»

- Dr Stuart Fogel, chercheur en neurosciences cognitives et directeur de la recherche en neurosciences du sommeil à l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal

Lors de l’événement Manger et jouer pour la santé du cerveau, la Dre Guylaine Ferland, une professeure en nutrition à l’Université de Montréal et membre du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement, a discuté d’alimentation saine pour le cerveau. Elle a déboulonné cette idée fausse qui circule au sujet des fruits et légumes congelés en affirmant que « les fruits et légumes congelés ont pratiquement la même valeur nutritive que les fruits et légumes frais ». La Dre Ferland a insisté sur l’importance des interactions communautaires et sociales pour favoriser une relation saine avec la nourriture et un bien-être général. Son expertise a permis de comprendre en profondeur l’incidence des choix alimentaires sur le bien-être cognitif et le rôle des expériences culinaires sociales dans l’amélioration de l’appétit chez les personnes âgées.

«Les fruits et légumes congelés ont pratiquement la même valeur nutritive que les fruits et légumes frais.»

- Dre Guylaine Ferland, une professeure en nutrition à l’Université de Montréal et membre du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement

Les discussions publiques de cette année ont accueilli 806 personnes au total — 179 sur place et 627 en ligne. Et 85 % d’entre elles ont déclaré avoir acquis de nouvelles connaissances sur les sujets présentés. À ce jour, l’équipe de l’IOC a organisé plus de 40 discussions publiques, lesquelles ont réussi à toucher plus de 40 000 personnes dans 28 pays différents grâce à des événements en direct et à des retransmissions.

En savoir plus au sujet des discussions publiques.