Les personnes qui cherchent de l’aide pour l’anxiété, la dépression ou d’autres troubles de l’humeur peuvent s’inscrire sur la plateforme ENABLE ou participer à une recherche en cours.
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Faire figure d’exemple pour donner accès aux services virtuels en cas de dépression

Même deux ans après le plus fort de la pandémie de COVID-19, la demande d’accès à distance aux services de santé continue d’augmenter.
En novembre dernier, et en réponse à ce besoin pressant, le gouvernement de l’Ontario a publié de nouvelles recommandations pour l’accès à des soins virtuels en cas de dépression et de problèmes liés à l’anxiété, un projet pour lequel le Dr Benicio Frey, responsable du Réseau canadien d’intégration des biomarqueurs de la dépression (CAN-BIND), un programme intégré de découverte de l’IOC, a offert son expertise et son leadership.
Selon Santé Ontario les ligne directrices pour l’utilisation cliniquement appropriée des soins virtuels pour soigner la dépression et les troubles liés à l’anxiété ont été élaborées sur la base de conseils formulés par un groupe d’experts. Elles sont destinées à soutenir les cliniciens dans la prise de décision concernant la prestation virtuelle de soins de santé mentale aux personnes vivant avec une dépression ou des troubles liés à l’anxiété.
« L’expérience que j’ai acquise dans le cadre de ce projet est en phase avec le travail de CAN-BIND sur notre plateforme ENABLE, qui met en relation les cliniciens et les patients souhaitant participer à des essais cliniques sur les troubles de l’humeur », a déclaré le Dr Frey.
Le guide des soins virtuels n’est pas le premier travail sur lequel planchent les chercheurs de CAN-BIND pour assurer que les personnes souffrant de dépression et d’anxiété ont accès à la technologie la plus appropriée à leur réalité. Les résultats d’une étude de CAN-BIND, menées en collaboration avec Janssen R&D (maintenant Johnson & Johnson Innovative Medicine), ont été publiées dans la revue Nature Scientific Reports en octobre. Au cours de cette étude d’une durée de 12 mois, les habitudes d’activité quotidienne des participants ont été suivies à l’aide de dispositifs portables. Les chercheurs ont découvert un biomarqueur numérique – soit des données indiquant un indicateur commun possible – qui prédit une rechute de la dépression.
« Ce qui est intéressant, c’est que le signal numérique se produit de deux à trois semaines avant la rechute de la dépression, ce qui donnerait aux cliniciens le temps de réagir et de prévenir la rechute chez ces personnes », a expliqué le Dr Frey. De plus, le fait de savoir quand une maladie peut se reproduire permettrait à une personne de demander de l’aide rapidement, ce qui aurait un effet positif sur sa vie et fournirait une nouvelle perspective pour l’utilisation des outils de santé numériques.
De même, l’accès aux services de soins à distance demeure une priorité pour le comité consultatif communautaire de CAN-BIND, qui a récemment accueilli de nouveaux membres, lesquels apportent une énergie nouvelle et des perspectives variées de partout au pays. Par exemple, plus tôt cette année, CAN-BIND a dirigé une séance très populaire, organisée en partenariat avec Hope + Me, appelée Helpful Apps and Websites Workshop.
Andrew Kcomt, membre du comité consultatif communautaire et gestionnaire de l’application des connaissances et de la recherche de Hope + Me, a expliqué que la séance avait été pensée pour aider les gens à faire des choix éclairés sur les outils de santé mentale à utiliser en ligne et a offert des ressources fiables pour choisir les bons.
« Les applications et les sites Web sur la santé mentale peuvent être efficaces et complémentaires aux soins traditionnels en personne, car ils améliorent les comportements de recherche d’aide et offrent un traitement immédiat, a-t-il illustré. Bien que ces outils numériques fassent l’objet d’une vaste promotion, il existe peu de formation sur la façon de les utiliser. »
Lors de l’atelier, Andrew Kcomt et ses collègues ont examiné la façon dont les outils numériques comme Happify, MoodFx, Headspace et Smiling Mind se comparent sur le plan des coûts, de l’accessibilité, de la discrétion et de l’anonymat et des données probantes sur lesquelles ils sont fondés. Mais ils ont aussi recommandé que les utilisateurs de ces technologies consultent leur prestataire de soins de santé et accompagnent l’utilisation des applications numériques de méthodes de traitement traditionnelles ayant déjà fait leurs preuves.
Plus de 95 % des 113 participants ont déclaré être généralement très satisfaits de l’événement. « La présentation a été très instructive, s’est exprimé un participant. C’est formidable que des professionnels et des chercheurs offrent à la communauté et au public des occasions de partager des connaissances et qu’ils nous informent des outils sur le marché. Les trouver par nous-mêmes peut être difficile, et nous ne savons pas lesquels sont crédibles. »

«C’est formidable que des professionnels et des chercheurs offrent à la communauté et au public des occasions de partager des connaissances et qu’ils nous informent des outils sur le marché. Les trouver par nous-mêmes peut être difficile, et nous ne savons pas lesquels sont crédibles.»
- participant du programme CAN-BIND