Lancement du Centre analytique

L’équipe de l'Institut ontarien du cerveau (IOC) a ouvert les portes du nouveau Centre analytique avec le lancement de deux projets novateurs axés sur des données.

« Les possibilités qu’offre le Centre analytique de connecter les données permettront aux neuroscientifiques et aux spécialistes en neurotechnologie de tracer de nouvelles voies pour diagnostiquer et soigner les personnes souffrant de troubles cérébraux, » a déclaré le Dr Tom Mikkelsen, président et directeur scientifique de l’IOC. « Cela signifie de mettre au point des outils novateurs qui permettront de dépister les risques, avant même que les personnes ne sachent qu’elles sont à risque, et assurer une surveillance et une rétroaction constantes pour que les gens obtiennent le traitement dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin. »

Annoncée en 2023, et accompagnée d’un investissement de cinq millions de dollars du gouvernement de l’Ontario, la création du Centre représente une étape importante dans l’engagement de l’IOC à mettre en application les innovations créées en laboratoires afin qu’elles profitent aux personnes vivant avec des troubles cérébraux.

« Les solides réseaux de recherche sur la santé du cerveau de l’Institut ontarien du cerveau font des progrès formidables qui feront une différence dans la vie des personnes atteintes d’Alzheimer, de paralysie cérébrale et d’autres troubles cérébraux, a déclaré Jill Dunlop, ministre des Collèges et Universités de l’Ontario. Le nouveau Centre analytique mobilisera les chercheurs talentueux de l’Ontario et les diplômés de niveau postsecondaire afin d’élaborer une nouvelle génération d’outils d’analyse et d’intelligence artificielle qui aideront les patients et leurs familles, et ce, pour les générations à venir.

Le Dr Francis Jeanson, qui est à la tête du Centre analytique, est d’avis qu’une approche à trois volets en neuroanalytique – formation, innovation et application des connaissances – accélérera les découvertes en recherche, soutiendra la mise au point de nouveaux traitements et de nouvelles technologies et améliorera les soins liés aux troubles neurologiques, aux commotions et aux lésions cérébrales, et à la santé mentale.

« Au Canada, et particulièrement ici, en Ontario, la communauté scientifique – en partenariat avec les patients et patientes – a déployé des efforts considérables pour recueillir, dépersonnaliser et partager des données sur la santé afin d’augmenter les travaux en neuroscience dans le monde entier, » a fait remarquer le Dr Jeanson. « Cependant, nous en sommes maintenant à un point tournant où nous devons renforcer notre expertise en matière d’analyse de données complexes et offrir de la formation aux laboratoires scientifiques et aux entreprises de neurotechnologie qui cherchent à croître et à se développer. »

Pour soutenir ce besoin pressant d’expertise en analyse, le Centre analytique se concentre sur ces volets :

  • Augmenter les compétences de la prochaine génération de neuroscientifiques en soutenant des stages, en créant du matériel de formation et en facilitant la collaboration;
  • Accélérer l’accès à des données de haute qualité et à l’informatique en nuage à grande échelle, ainsi que la création d’une communauté de pratiques éthiques en matière d’analyse et d’intelligence artificielle;
  • Appliquer les données neuroscientifiques pour le développement et la validation de nouveaux traitements et de nouvelles technologies, tout en apportant un soutien qui respecte la règlementation, sur une plateforme respectueuse de la vie privée.

Deux premières initiatives analytiques bénéficient de ressources informatiques, d’outils, et d’expertise telle que les données disponibles sur Brain-CODE, la plateforme neuroinformatique de pointe de l'IOC, et d’une nouvelle plateforme cloud pour les computations neuroanalytiques avancées.

Le premier projet, dirigé par le Dr Nardin Samuel de Cove Neurosciences, cartographie et modélise les données d’imagerie cérébrale multimodale afin de mieux classifier les troubles du développement neurologique, tels que l’autisme et le trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).

Le deuxième projet, dirigé par le Dr Lyle Muller de la Western University, combine des modèles de neurone à impulsion avec des données sur les crises d’épilepsie pour déterminer si le moment précis de la stimulation non invasive peut parvenir à contrôler l’activité épileptique.

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